Le journalisme d’investigation est précieux. Pourtant, les gens n’en comprennent pas toujours la valeur. De même, les journalistes (du moins la plupart d’entre eux) ne pensent pas que leur travail consiste à expliquer les choses, mais uniquement à les présenter au public sans commentaires.
Nous sommes tous journalistes
Pendant au moins un siècle, à l’époque des médias classiques, les journalistes se sont convaincu qu’ils n’avaient pas besoin de se préoccuper de la compréhension de leurs écrits par le grand public. Personne d’autre ne faisait du journalisme, et il n’y avait pas de concurrence. Ils pouvaient donc « faire » comme ils le voulaient. Mais dans ce monde sans frontière et en réseau, des millions de personnes accomplissent chaque jour des millions d’ « actes de journalisme » par le biais de blogs et de plateformes de médias sociaux. Les journalistes pourraient les inviter à participer au processus de journalisme professionnel. Ou ils peuvent se convaincre qu’ils n’ont plus besoin de journalistes. Tout se résume à une question : si les journalistes d’investigation n’expliquent pas l’impact de leur travail, qui le fera ?
Révéler ce que certains cachent à la société, en dehors de la sphère privée
Il faut un réseau pour dénoncer les stratagèmes de plusieurs milliards de dollars des réseaux criminels. C’est l’idée qui sous-tend la création de consortiums multinationaux de journalistes dans lesquels des journalistes de différents pays travaillent ensemble pour enquêter sur les réseaux criminels qui volent, blanchissent l’argent public, sont à la tête d’un réseau de trafic de drogue et de traite des êtres humains. Les journalistes d’investigation creusent en profondeur et s’efforcent d’exposer les dessous des crimes, de la corruption, et plus encore. Le journalisme d’investigation est un type de journalisme qui révèle ce que les autres ne veulent pas découvrir. Le journalisme d’investigation est aussi appelé journalisme de surveillance. Un journaliste d’investigation creuse profondément dans une histoire, qu’il s’agisse de corruption financière d’entreprise, de crimes violents ou d’autres sujets qui pourraient ne pas être couverts dans les nouvelles quotidiennes.
L’un des principaux objectifs du journalisme d’investigation est de stimuler le changement. Un journaliste d’investigation peut passer quatre ans à suivre un politicien et à découvrir un crime de blanchiment d’argent pour protéger les électeurs d’un criminel, ou simplement d’un menteur. D’autre part, des formes plus simples de journalisme d’investigation fournissent aux citoyens des nouvelles par l’intermédiaire des réseaux de télévision et des journaux, mais ce n’est pas le genre de nouvelles de tous les jours. Il peut s’agir d’une histoire d’épicerie locale qui a des préjugés à l’égard de l’embauche de personnes âgées ou d’une école qui ne soutient pas les élèves ayant des besoins particuliers. Sous le terme générique de journalisme d’investigation se cache le journalisme d’interprétation, qui est un type de journalisme d’investigation qui évalue les conséquences de certains événements ou actions.
Les différentes ressources sur le journalisme d’enquête
Les journalistes d’investigation utilisent une variété de ressources pour en apprendre davantage sur le sujet sur lequel ils enquêtent afin d’éviter le hors-piste. Les journalistes utiliseront l’information tirée des entrevues, des dossiers publics, des rapports juridiques et fiscaux et d’autres ressources fédérales. Les journalistes utilisent le travail d’infiltration standard lorsqu’il n’y a pas assez d’informations dans les bases de données ou lorsque les sources ne sont pas disposées à se manifester. Habituellement, une combinaison de ces différentes méthodes est utilisée pour construire un dossier solide. Il est important de noter qu’un journaliste d’enquête n’acquiert pas du matériel sensible uniquement pour le publier. Il utilise plutôt l’information pour rédiger et publier un article ou un écrit cohérent et factuel.